Les initiales TDA et TDAH concernent des personnes (enfants, adolescents ou adultes) ayant des Troubles de Déficit de l’Attention, la différence entre les deux étant la présence ou non en supplément d’une Hyperactivité.
Selon la Haute Autorité de la Santé (HAS), il ne s’agit pas d’une maladie, mais d’un trouble du comportement associant différents symptômes. Il n’est donc pas question de « soigner », mais de les accompagner pour leur permettre de mieux s’adapter aux contraintes quotidiennes et à la vie sociale.
En effet, les symptômes varient selon les personnes, mais en eux-mêmes, pris isolément, ils ne seraient pas graves s’ils n’entrainaient pas vis-à-vis de ces personnes (et dans notre présent propos, des enfants) des réactions néfastes au cours de leur parcours scolaire, et jusque dans la vie familiale.
Une nécessaire et rapide prise en charge
Il est important d’intervenir le plus tôt possible car il s’agit d’un cercle vicieux : l’enfant a des attitudes non comprises ou jugées inappropriées par les adultes et souvent par les autres enfants, ce qui engendre fréquemment du rejet et de la sévérité de la part de l’environnement, rejaillissant en perte de confiance et d’estime de soi par l’enfant.
Ils deviennent agaçants et pourtant ces enfants sont très attachants car ils sont majoritairement affectueux, vifs d’esprit, et doté d’une forte imagination créatrice.
Alors, comment les aider, pour qu’ils ne souffrent pas de ce trouble et de ses conséquences scolaires, familiales et psycho-affectives ?
Pour notre part, nous ne partirons pas des symptômes, mais de la gêne que ceux-ci occasionnent directement ou indirectement à l’enfant. Car c’est là qu’il faut l’aider, dans son quotidien, dans les situations où il se sent victime et frustré du fait de ce que lui renvoient ses relations.
Notons qu’il est la plupart du temps indispensable d’organiser une prise en charge pluridisciplinaire, car la compensation des difficultés de l’enfant rendra nécessaire une aide pouvant concerner les aspects suivants :
- Médicaux, afin de vérifier d’une part qu’il n’y a pas de cause fonctionnelle aux comportements de l’enfant telles que des difficultés de la vision, de l’audition par exemple. Surtout pour déterminer s’il s’agit bien de TDA (ou TDAH). Seuls les médecins généralistes et spécialistes ont compétence pour poser le diagnostic, et le plus tôt est le mieux. C’est également le médecin qui prescrira (ou non) en dernier recours des médicaments selon l’efficacité constatée des autres prises en charge ;
- Rééducatifs, car souvent d’autres pathologies accompagnent ces troubles, comme celles de la famille des « dys » (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie : orthophonie, psychomotricité…) ;
- Psychothérapeutiques pour l’enfant et souvent sa famille également car les impacts familiaux sont fréquents, et la culpabilité malheureusement très présente ;
- Cognitifs : la Sophrologique, ou autres approches cognitives, aidera l’enfant à trouver en lui les ressources pour s’adapter, réagir différemment et croire en ses capacités.
- Educatifs bien entendu dans la mesure de la connaissance et de la capacité des enseignants à utiliser des méthodes spécifiquement adaptées à ces troubles.
La coopération lorsqu’elle est possible entre ces différents intervenants et avec la famille permet une plus grande efficacité.
En quoi la Sophrologie est-elle aidante ?
Prenons quelques exemples des souffrances de l’enfant atteint de TDAH :
Il est frustré d’être souvent puni parce qu’il est trop agité, ou parce qu’il réagit trop vite sans respecter les règles scolaires ou de politesse… la Sophrologie va lui apprendre à se détendre au niveau du corps (ce qui entraînera la détente de son mental) : son impatience, son hyperactivité, son impulsivité vont s’en trouver diminuées. Il saura petit à petit les reconnaître et aura des réflexes pour mieux les gérer ;
Il se plaint que ses parents lui reprochent d’être insuffisamment attentif et concentré : La Sophrologie lui permet de vivre l’expérience de l’attention à ce que lui disent ses sens, au langage de son corps. Cette écoute régulière le ramène au moment présent et l’habitue à une forme d’attention que l’enfant peut réutiliser ensuite pour ses diverses activités et en particulier lors de ses apprentissages scolaires ;
Il souffre de ne pas être compris lorsque son imagination l’amène à rêver, à dériver vers autre chose que ce qu’on lui demande à l’instant précis : les visualisations pratiquées en Sophrologie autorisent l’enfant à exploiter son imagination créatrice, à vivre pendant la séance un futur dessiné par ses rêves ou ses espoirs, lui faisant découvrir toutes les capacités qui sont en lui et qu’il peut exploiter. C’est non seulement un temps d’évasion, mais surtout un temps pour qu’il se retrouve lui-même avec toutes ses qualités et ses possibles ; un temps pour raviver la confiance en lui et sa propre estime, confiance et estime qui l’amèneront à vivre ensuite différemment sa relation aux autres (à l’école comme à la maison) ;
Il se reproche d’oublier, de manquer de précision et regrette de ne pas arriver à faire efficacement les efforts qu’on lui demande sans arrêt : La Sophrologie lui fera découvrir comment il peut modifier sa respiration, son rythme cardiaque, certaines de ses sensations, et que de ce fait il a, s’il le souhaite, une certaine maîtrise de son corps et de son mental. La diversité des exercices expérimentés lui permettra de choisir ceux qui lui font du bien, qu’il sent véritablement utiles pour lui et qu’il pourra refaire en pleine responsabilité et autonomie lorsqu’il en aura besoin.
Il est conscient d’être sujet à des débordements d’émotions qui le submergent sans qu’il ne sache que faire : La Sophrologie lui fera comprendre en quoi les émotions, même désagréables, lui sont utiles… mais également, il acquerra la capacité de les exprimer sainement et de les « dégonfler » rapidement avant qu’elles ne s’installent et lui fassent du mal sur la durée.
Le TDA ou le TDAH ne sont pas des maladies. Ils ne se soignent pas. Toutefois, en alliant la Sophrologie à d’autres prises en charge, l’enfant parviendra à mettre en valeur ses capacités et à vivre sa vie d’enfant puis d’adolescent avec sérénité, pour se préparer à être un adulte épanoui et à l’aise en société…
… à la condition qu’il ait été d’accord pour s’investir dans le projet qui lui a ainsi été proposé.