Le « monde d’après ».

Cette expression a souvent été entendue pendant le confinement. Étonnamment (ou pas) elle est beaucoup moins utilisée depuis quelques jours, alors que nous y entrons et pouvons le modeler ce monde différent.

Cela revient à se demander ce qui nous pousse à changer quelque chose dans nos habitudes, dans notre vie. Je ne veux pas aborder ce qui nous empêche de changer, restons dynamiques et positifs !

Toutes nos actions conscientes mais surtout instinctives sont dictées par l’évitement de la douleur et l’attirance vers le plaisir. Deux faces d’un même élan.

Ce n’est pas bien ou mal. C’est notre mental qui est conçu ainsi. Depuis les premiers hommes, et probablement même dans nos formes plus primitives encore, notre organisme est destiné à nous protéger de tous les dangers qu’il perçoit.

Parfois, la recherche du plaisir peut amener à adopter une conduite à risque. C’est que notre système de pensée privilégie alors les avantages en termes de plaisir de cette pratique aux risques qu’elle peut faire courir.

Si la plupart de la population a respecté le confinement, au fond, ce n’est pas tant par la peur du gendarme que parce qu’elle a bien senti qu’un risque non géré pouvait se présenter n’importe quand, n’importe où. Et lorsque les consignes ou gestes barrières n’ont pas été respectés, c’est qu’un impératif supérieur à cette peur était bien présent à l’esprit : souhait d’être plus heureux et confortable en dehors des grandes villes, besoin de lien familial, spirituel ou social, addiction au sport générant un besoin irrépressible de sortir pour faire de l’exercice et faire tomber la pression…

Et maintenant ?

Nous sommes dans une période paradoxale : nous aimerions conserver des avantages de la période passée (le chant des oiseaux, l’air plus pur, le bruit très réduit, la vie familiale lorsqu’elle se passait bien…) tout en reprenant les habitudes (circuler en voiture, utiliser le plastique revenu à la mode pour des motifs de commodité et de sentiments de sécurité hygiénique, réduire le télétravail en ne le conservant qu’un jour ou deux afin de ne plus couper le lien avec les collègues, s’embrasser et se retrouver en groupe…).

Lorsque je parle avec des amis, des clients, des confrères et consœurs, je sens cette ambivalence, et la crainte qu’en définitive peu de choses ne changent. L’équilibre est naturel dans l’organisme qui recherche constamment ce qui est appelé l’homéostasie. Il est moins spontané dans nos attitudes et nos envies.

Alors, comment faire pour réussir, maintenant, le « monde d’après » ?

C’est toute la richesse et la complexité de maîtriser la conduite du changement.

Vouloir que le monde change d’un coup de baguette magique au moyen d’un décret, d’une loi, de contraventions ou autres sanctions, je laisse cela aux politiques.

Je me propose de regarder comment je peux me changer moi dans ma façon de voir ce que je suis et ce qui m’entoure, de me comprendre pour bien identifier ce qui est vraiment bon pour moi lorsque j’arrive à passer les filtres des « à priori » et des croyances restrictives que j’ai peu à peu intégrés et qui colorent ou influencent ma façon de penser et d’agir. Je vais trouver mes motivations les plus naturelles, mes envies les plus conformes à mes valeurs. A ce moment-là, je serai plus fort pour réaliser un changement, ce qui est toujours douloureux et passe par une phase de contrainte… et donc rapidement rejeté par mon mental si je ne l’y ai pas préparé.

Ce que sera le « monde d’après » dépend de ce regard, de cette écoute, que je vais poser sur moi d’abord, non par égoïsme, mais par réalisme afin d’augmenter ma capacité à me transformer dans les limites de ce qui est nécessaire.

Au cours des prochaines semaines, je vais parcourir avec vous ce chemin, pas à pas avec confiance et patience. Je vous confierai les étapes et les outils qui me semblent utiles pour parvenir à la réussite d’un projet de changement. Je vous décrirai comment la sophrologie accompagne en tous points cette aventure.

Dès maintenant !

En attendant, ma première démarche est de profiter de ces premiers jours d’été pour ressentir, dans des instants tout simples de notre quotidien, le plaisir que naturellement nous recherchons et souvent oublions de reconnaître lorsqu’il nous croise.

Plaisant Week End à tous !