Le temps est magnifique… vous avez de la disponibilité… Vous êtes un sportif en manque… pourquoi ne pas vous entraîner ?

Impossible ! Les salles et gymnases sont fermés, les clubs n’organisent plus les séances… certes nous avons bien vu aux informations que l’on peut boucler un marathon en tournant autour de la table de la salle à manger (en ayant mis toutes les rallonges) mais ce n’est guère satisfaisant. Et entre nous, ce n’est guère recommandable pour les articulations non plus. Alors que faire ?

Les sportifs de haut niveau le savent : vous pouvez conserver vos réflexes et votre précision grâce à l’ « imagerie mentale ». Qu’est-ce c’est ?

Dans les années 80, le psychologue italien Piero Ferrucci a fait part de la surprise de parents lorsque leur fillette de 6 ans venant de monter pour la première fois sur un vélo et rouler avec aisance sans stabilisateur leur répondit. « Je l’ai si souvent imaginé que cela me semble facile ! ».

Presque 10 années plus tard, Giacomo Rizzolatti professeur italien de physiologie à l’université de Parme, découvre les neurones miroirs qui entre autres facultés, réagissent quasiment à l’identique lors de la réalisation d’une action que par la vision de cette action exécutée par quelqu’un d’autre.

Il a démontré que ces neurones agissent sur nos perceptions que l’acte soit effectué, vu ou imaginé.

N’avez-vous d’ailleurs jamais été étonnés de voir les skieurs de slalom, dans les minutes précédant leur départ, exécuter des mouvements anticipant ceux qu’ils feront pendant l’épreuve ? N’avez-vous jamais vu des parachutistes en équipe mimant au sol l’ensemble des figures, couchés sur des petits chariots mobiles ? Et plus fréquemment encore, ces champions de tennis ré-exécutant en plein match un mouvement pour corriger le précédent qui a envoyé la balle dans le filet afin d’effacer la trace mentale du geste erroné ?

J’ai expérimenté également cette méthode pour améliorer ma précision au billard. Cet entraînement, juste en imagination et concentration amène à trouver les bonnes sensations et la confiance qui aideront le jour de la compétition.

Bien entendu, cet entraînement ne suffit pas et on ne devient pas champion olympique en imaginant être l’expert d’une discipline ! Il permet néanmoins d’améliorer un geste que l’on connait, d’éviter de perdre suite à une immobilisation pour cause de blessure ou au cantonnement actuel, ses qualités réflexes, la précision de sa technique et également sa tonicité musculaire. Il permettra avec le retour de l’entraînement physique classique une récupération plus rapide du niveau antérieur.

La sophrologie utilise beaucoup les propriétés de ces neurones miroirs pour la préparation mentale sportive certes, mais aussi pour bien d’autres besoins thérapeutiques ou pédagogiques.

Savoir qu’imaginer ses gestes en conscience, avant de les réaliser, permet de mieux les accomplir est à l’évidence utile dans bien des domaines.

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