Stress et Responsabilité : Un organisme public m’a demandé d’assurer une formation sur le stress pour un panel de ses salariés venant de toute la France.
Le stress est bien entendu un des sujets très présents en séances de sophrologie individuelle ou de groupe. Les participants pensent majoritairement que les causes de leur stress ne dépendant pas d’eux, ils ne peuvent pas agir sur lui. Et il est vrai que le fait générateur du stress est un évènement que nous ne pensons pas être en mesure de contrôler.
Le Stress une réaction naturelle de protection
Il est normal de ressentir du stress car c’est une réaction de protection qui génère instinctivement un processus biologique dans notre corps, indispensable pour la mobilisation de toutes nos facultés nécessaires à notre mise en sécurité. Et chaque jour, chacun de nous rencontre des situations imprévues justifiant une réaction de notre part.
La sophrologie nous apprend que nous avons la capacité de gérer notre stress, c’est-à-dire de l’utiliser sur l’instant, puis de le faire disparaitre dès qu’il n’est plus utile. Cela peut surprendre, mais nous sommes responsables de notre stress, comme nous sommes responsables de la gestion de nos émotions. D’ailleurs, la preuve que la réaction de stress dépend de nous, c’est que le même évènement déclenchera une crise de panique pour certains et passera inaperçu pour d’autres.
Branche ou serpent ?
L’exemple de la branche noueuse sur le sol, dans une forêt, est souvent repris pour illustrer ce point : la branche aperçue sera interprétée comme un dangereux serpent pour ceux-ci et comme un simple élément de la nature pour ceux-là. Alors que les premiers vont réagir pour se mettre en sécurité sous l’effet du stress soit en s’écartant, soit en se préparant à combattre (voire en s’immobilisant étant tétanisés), les seconds vont passer leur chemin le plus tranquillement du monde. Si, voir la branche a bien causé le stress d’une partie du groupe, c’est la façon qu’a chacun d’analyser la situation qui a été déterminante. C’est donc propre à l’individu.
Il appartient à chacun, après avoir réalisé qu’il ne s’agissait que d’une branche inoffensive, de faire redescendre le stress devenu inutile et de ne pas en conserver l’énergie nocive pendant partie ou totalité du reste de la promenade, s’en gâchant le plaisir. Diverses techniques simples et rapides sont proposées par la sophrologie pour cela, facilement accessibles et toujours disponibles avec un peu d’entrainement.
Nous sommes responsables de notre stress
Dans les bilans de stage de la formation que j’évoquai en introduction, c’est la découverte que « l’on est responsable de sa gestion du stress, et que l’on a la capacité de faire évoluer notre rapport à lui » qui revient le plus souvent dans les aspects positifs. On ne peut guère agir sur les autres, mais nous avons la possibilité de choisir l’attitude que l’on adopte vis-à-vis de soi pour mieux utiliser et canaliser nos indispensables stress et émotions.
Le pouvoir de choisir l’attitude à adopter vis à vis d’une situation est une faculté purement humaine que la sophrologie nous offre de découvrir et de cultiver.
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