Cela arrive par surprise : soudain nous nous apercevons que nous sommes comme dans un état de légèreté, d’équilibre, de sérénité où tout devient facile et fluide. Nous pensons : « Si cela pouvait durer toujours ! ».

Certains appellent cette plénitude « le Flow », d’autre « le Lâcher-Prise ». La distinction est le chemin qu’ils ont pris pour y accéder.

Et vous ? Êtes-vous plutôt « Flow » ou « Lâcher-Prise » ?

 

 

 

 

Tentons de les définir

Le Flow

Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi utilise pour le flow la locution « expérience optimale » :  l’expérience d’être absolument concentrée sur une activité motivante car elle représente un challenge et est satisfaisante par la réussite que l’on y trouve. Prenons l’exemple de l’artiste ou du sportif qui ressent cette sensation étrange et exaltante lorsqu’il atteint une qualité de prestation telle qu’il lui semble avoir un supplément d’âme, quelque chose qui l’élève au-dessus de la technique, des efforts, du contrôle. Pendant ces instants si agréables, il se sent capable de tout, il atteint un équilibre parfait entre ce à quoi il aspire au plus profond de lui et ce qu’il est en train de réaliser.

Le Lâcher-Prise

Nous lâchons-prise lorsque nous acceptons de nous laisser guider par une intuition qui vient du plus profond de nous, en accord avec l’élan naturel en nous et autour de nous. Nous acceptons de ne plus permettre à notre mental de dominer nos actions, de ne plus regretter ce qui a été, ni envier ou craindre ce qui sera. Plus proche de nos sens, de nos valeurs, de nos aspirations, nous parvenons parfois alors à un état dans lequel nous nous sentons pleinement présents et en parfaite harmonie avec l’existence.

 

Quelques différences entre le « flow » et le « lâcher-prise »

Avec ou sans objectif. Alors que le flow induit un dépassement de soi dans un objectif que l’on atteint, l’effet du lâcher-prise survient lorsque nous nous mettons à l’écoute de nos sens en nous percevant vivre l’instant avec la totalité de notre Être, de nos capacités, sans obligatoirement nous contraindre à quitter notre zone de confort.

Perte de conscience des besoins du corps ? Dans le flow, les perceptions corporelles sont atténuées, voire éteintes : plus de sensations de faim, de soif, de chaud ou de froid… Il y a une totale absorption de l’attention dans l’activité et l’objectif qui amène à s’oublier soi-même. Avec l’atteinte du lâcher-prise, les perceptions peuvent changer certes, mais le plus souvent c’est en étant plus présentes à notre conscience : les sensations positives prennent le pas sur les sensations négatives et l’on vit l’équilibre entre le corps et le mental, sentant chacun bien à la place qui est la sienne, sans lutte de pouvoir.

 

Quelques points communs au « flow » et au « lâcher-prise »

La sensation de pleine réalisation immédiate : Le moment vécu est bien celui qu’il fallait vivre ici et maintenant, nous soulevant au sommet d’un élan vital. Nous percevons tout dans ce moment suspendu, nous le ressentons à défaut de pouvoir en décrire l’infini subtilité. Tout semble soudainement logique, évidant, sécurisant. Un temps de grâce que nous ne pouvons retenir, seulement goûter dans un accueil bienveillant et reconnaissant.

Une immersion totale dans le présent : L’instant est totalement happé par l’action en cours dans le flow, et les perceptions et émotions de l’instant en lâcher-prise. Rien ne vient nous distraire de ce qui est en cours de se vivre et de se réaliser.

Les sécrétions hormonales : Dans ces états qui nous donnent l’expérience de ce qu’est le bonheur, nous sécrétons des hormones ayant des effets positifs, notamment : la dopamine (favorisant l’attention, le plaisir et la motivation), la sérotonine (régulant l’humeur, l’anxiété et facilitant la prise de décision), les endorphines (aux propriétés analgésiques (diminution de la douleur, anxiolytiques (réduction du stress), euphoriques). Leurs actions conjuguées contribuent à augmenter l’estime de soi, la motivation, la créativité, le bien-être.

Des entrainements pour y accéder : Si les méthodes divergent, elles existent néanmoins, tant pour atteindre le flow que le lâcher-prise. Pour le flow, il sera question d’augmenter ses compétences techniques et de bien calibrer l’objectif à celles-ci pour qu’il reste un défi réaliste et motivant au sein d’une activité appréciée. Pour le lâcher-prise, il conviendra plutôt de s’habituer à déprogrammer son mental pour retrouver ses propres aspirations naturelles et laisser s’exprimer ses capacités et ses perceptions dans un vécu conscient et attentif de l’instant présent.

 

Et vous donc ?

Prenez-vous davantage plaisir à la pratique d’un art, d’un sport, d’une réalisation intellectuelle, ou rencontrez-vous plutôt des instants privilégiés dans la contemplation de la nature, d’œuvres artistiques ou dans le partage amical ? Peut-être l’un ou l’autre selon les circonstances ?

Peut-importe. L’important est d’apprendre progressivement à se connaitre pour utiliser les chemins les plus adaptés nous menant vers notre pleine réalisation.

Nous l’avons vu, ces états sont fugitifs, mais peuvent être facilités et même allongés par des entrainements réguliers et adéquats renforçant les conditions de leur survenance.

 

La sophrologie pour vous aider

La sophrologie, tant par la connaissance de nous-mêmes qu’elle fait progresser, que par les méthodes de préparations mentales ou de méditation qu’elle met à notre disposition, nous accompagne pour que ces expériences de sérénité, de réussite et de bonheur se multiplient et nous rendent plus forts, plus confiants et plus vivants au quotidien.

 

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